Il est très clair qu’Ana Alarcóne, experte de planche à pagaie et amoureuse du plein air, a été marquée par l’expérience qu’elle a vécue au primaire.
« Quand j’avais huit ans, mon enseignante préférée s’est assise avec moi à l’heure du dîner et m’a dit que bien qu’elle savait que j’aimais apprendre, lire et être bonne à l’école, elle croyait que j’avais encore beaucoup plus à offrir. Elle m’a demandé d’essayer des choses, de jouer dans la terre et d’explorer. À l’époque, cela n’avait pas de sens pour moi. C’était bizarre qu’une enseignante me demande de ne pas exceller à l’école. Ou est-ce que je me trompais. Ses paroles ont dû m’impressionner, car en regardant mon parcours de vie, je réalise que j’ai fait ce qu’elle m’avait suggéré. Je me suis lancée à l’aventure. J’ai exploré, et je vais continuer à le faire. »
Parfois, Ana s’enrichit de beautés nouvelles lors de ses randonnées à travers des paysages enneigés. D’autres fois, elle s’imprègne de l’enthousiasme des compagnons de voyage quand elle les initie à la culture et à l’hospitalité de ses racines familiales au Mexique ou dans l’un des 30 pays qu’elle a visités. Et elle déborde de joie lorsqu’elle raconte sa découverte de la planche à pagaie et le sentiment de libération qu’elle a vécu quand elle a appris comment manœuvrer dans une situation physique inconnue et imprévisible.
De sa première tentative, alors qu’elle était en vacances en famille à Oaxaca, au Mexique, aux séances fréquentes dont elle et son partenaire, Matt, profitent chez eux à Portland, naviguer sur l’eau est une source de beauté et d’euphorie. Bien qu’elle soit restée sur ses genoux une grande partie de la première journée, elle a éventuellement pu se tenir debout et maintenir son équilibre assez longtemps pour profiter de la vue. Ce succès lui a donné la confiance et la détermination de continuer à essayer. Elle a maintenant l’impression d’être dans son élément sur l’eau.
« J’aime la planche à pagaie, car ce sport me met sans cesse au défi. C’est toujours différent. Ce n’est jamais pareil. Mais vous êtes tout de même à l’aise et confiant. Le simple fait de se tenir debout inspire la confiance. Vous pensez : “Oui, j’ai réussi. J’ai le contrôle et je peux continuer.” Vous pouvez aller aussi vite que vous le pouvez ou le voulez, et il y a tellement de choses que vous pouvez faire avec une pagaie. Vous vous sentez plus à l’aise dans votre élément et osez vous retourner sur la planche et essayer toutes sortes de nouvelles choses. J’aime le fait que ce sport peut être partagé avec d’autres. Vous pouvez le faire en solo, ou vous pouvez le faire en équipe ou en communauté où vous pouvez montrer à quelqu’un d’autre à quel point c’est amusant. »
Voyageuse et aventurière depuis toujours qui n’a jamais eu peur de repousser ses limites, Ana a profité de ses voyages partout dans le monde pour faire des changements importants dans sa vie en mouvement. Un tel tournant s’est produit après une grande randonnée pédestre en Europe. Elle a décidé de se rallier au mouvement « vivre dans un petit espace », choisissant de déménager dans le New Hampshire, où elle a acheté une maison minuscule.
Ana explique que ses voyages l’aident à élargir sa perspective et lui présentent de nouvelles possibilités. Par exemple, elle et Matt ont pris la décision de vendre presque tous leurs biens afin qu’ils puissent voyager aux États-Unis et au Mexique dans une fourgonnette. Pas question de laisser passer la chance d’explorer tellement de nouvelles aventures et de vivre une vie remplie de possibilités.
« J’aime voyager et beaucoup de gens aiment voyager. Je parle deux langues, et beaucoup de gens dans le monde parlent deux langues. Je ne pense pas que je suis différente des autres, mais lorsque je parlais à mes amis et collègues d’un voyage que j’ai fait pendant la fin de semaine, un collègue plus jeune a dit : “Je n’avais aucune idée que tu allais bientôt fêter tes 31 ans. Ton énergie est tellement enjouée, et tu es toujours de bonne humeur. Je pensais que tu venais tout juste de terminer tes études collégiales.” Je vais prendre ça comme un compliment.
Comme il s’agit d’une de ses nouvelles passions, Ana n’a pas de problème à chanter les louanges de la planche à pagaie. Tout comme elle a conquis les sentiments d’incertitude pendant qu’elle tentait de s’améliorer à ce sport, elle a la conviction profonde que les amis qui la suivent sur l’eau auront une expérience d’affirmation de soi et d’ouverture d’âme similaire. Cette philosophie de « tout essayer » qui date de son enfance s’applique à toutes ses aventures et à toutes ses nouvelles expériences.
« J’aime me rapprocher des gens et leur donner l’impression qu’ils peuvent accomplir quelque chose. Beaucoup de gens font de ce sport une chose terrifiante. Ils pensent qu’il faut être super athlétique, ou ils s’inquiètent de la force des abdominaux ou de l’équilibre. Vous pouvez rendre l’activité aussi facile que de s’asseoir et de profiter de l’eau, a-t-elle dit.
Et, c’est si beau de voir l’expression sur le visage de mes amis qui l’essaient pour la première fois passer de “Ouf, c’est tellement difficile!” à “Super, c’est génial!”. J’adore voir cette transformation à la fin d’un tour sur la planche ou après une heure ou deux de pratique. Et j’aime essayer d’amener les gens avec moi sur l’eau et leur montrer à quel point c’est amusant. C’est une activité simple que vous pouvez faire pendant une heure ou toute la journée, et j’adore partager cela avec d’autres personnes. »
Lorsqu’elle est seule sur l’eau, Ana peut créer la trame sonore parfaite avec une enceinte portative. Les interactions ouvertes avec la nature stimulent déjà son esprit, qu’elle soit en mouvement ou qu’elle se repose tranquillement pour profiter du moment, et la musique en déplacement rehausse l’expérience davantage.
« La musique joue un rôle important dans ma vie, et j’adore créer des listes de lecture pour une journée ou pour des personnes en particulier. J’ai déjà enseigné des cours de mise en forme, et j’ai remarqué dans quelle mesure le choix de musique peut influencer la réussite ou l’échec d’une classe en matière d’ambiance, a-t-elle dit.
J’ai grandi en écoutant la musique et en dansant sur la musique. C’est pourquoi avoir différents types de musique est important, pas seulement pour moi, mais pour tout le monde. La musique peut transformer un moment. Vous pouvez créer des moments tout à fait différents en fonction de votre sélection de musique. J’aime écouter de la musique quand je me prépare, quand je suis sur la route ou quand je fais du camping. Nous avons des chansons qui jouent vraiment souvent dans notre liste de lecture Spotify. À la fin de l’année, je constate que la chanson a joué un million de fois et je suis convaincue que j’en suis la grande responsable. La musique a une très grande influence sur notre vie et notre relation.
La musique joue un rôle important dans ma vie, et j’adore créer des listes de lecture pour une journée ou pour des personnes en particulier. »
Bien qu’Ana soit très inspirée pendant ses voyages et ses excursions dans la nature avec sa musique en déplacement, elle est également prête à s’ouvrir aux étrangers et à montrer les sentiments vulnérables et les insécurités qu’elle doit gérer. D’une façon, explique-t-elle, son dévouement à inclure les autres est né de son désir de trouver du réconfort dans un monde pressé et souvent tumultueux.
« Je veux tisser des liens naturellement avec tout le monde, et je veux m’assurer que tout le monde se sent à l’aise parce que j’ai déjà été dans des situations où je ne me sentais pas à l’aise. La pire chose que vous pouvez faire pour une personne est de lui donner l’impression qu’elle n’est pas bienvenue ou de la mettre mal à l’aise, a-t-elle dit.
Quand je vois une personne assise seule, je veux l’approcher et lui dire : “Bonjour, qui êtes-vous? Que faites-vous ici?” Je veux qu’elle quitte l’endroit en pensant que nous sommes de bonnes amies. Et si cela se transforme en une amitié, c’est super. C’est vraiment génial. J’ai beaucoup d’amis partout dans le monde, et c’est parce que je veux qu’ils se sentent bienvenus et à l’aise autour de moi pour qu’ils ne vivent jamais ce que j’ai vécu auparavant. »